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La transhumance, pratique pastorale d’avenir

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il y a 5 jours

Par Jean-Claude Duclos, cofondateur de la Maison de la transhumance et membre de l’Académie d’Arles, et Patrick Fabre, directeur de la Maison de la transhumance, auteurs de nombreux ouvrages sur cette pratique pastorale millénaire.

Parler d’avenir à propos d’une pratique millénaire, souvent reléguée au rang de « tradition », peut surprendre ou faire sourire. C’est pourtant bien vers l’actualité de la transhumance et les potentialités prometteuses dont elle témoigne aujourd’hui que nous souhaiterions acheminer les lecteurs du texte qui suit et les convaincre que cette pratique ancestrale pourrait répondre à bien des problématiques de notre époque : élevage en totale adéquation avec la transition écologique en cours, productions fromagères et bouchères correspondant aux goûts et aux attentes d’aujourd’hui, dimension culturelle qui nourrit notre civilisation depuis l’invention de la domestication (…).

Au plus lointain de l’histoire

Rappelons, pour commencer, que le mot transhumance, issu du verbe castillan trashumar, vient d’Espagne où il désigne les mouvements saisonniers que des bergers spécialisés font faire à leurs troupeaux d’ovins, sur de longues distances, d’un « humus » à l’autre. Mais l’origine de cette pratique est beaucoup plus lointaine. Les préhistoriens la font remonter au VIe millénaire avant notre ère, après l’apparition de l’agriculture et de la domestication, quand le cheptel des communautés agropastorales de la protohistoire augmente, qu’il menace leurs récoltes et que leurs ressources fourragères s’épuisent. C’est là qu’apparaît le nomadisme puis, comme la qualifie Fernand Braudel, « sa forme assagie » : la transhumance. Et c’est alors, pour assurer entre plaines et montagnes ces mouvements sans fin d’hommes et de troupeaux, que des chemins sont tracés et si régulièrement empruntés qu’ils structurent l’espace, le façonnent, l’organisent et l’irriguent de communications multiples. L’origine en est là, dans ce qui conduit l’homme à suivre l’animal qui suit l’herbe, c’est-àdire dans la recherche continuelle des ressources fourragères, sous le climat et à l’altitude où elles abondent. Au fil des sélections, il est de plus apparu que la transhumance fortifiait les animaux et donnait aux ovins les plus belles toisons.

Troupeau mérinos d’Arles au pâturage sur le coussouls du Nouveau Carton, Réserve naturelle des coussouls de Crau, Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), mai 2024.

Inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité

Ainsi qu’en a décidé le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, réuni au Botswana en décembre 2023, dix pays bénéficient désormais de l’inscription de la transhumance au patrimoine culturel immatériel de l’humanité : l’Albanie, l’Andorre, l’Autriche, la Croatie, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg et la Roumanie. Notons, dans le texte officiel, qu’une mention suit le mot transhumance, celle de « déplacement saisonnier de troupeaux ». Il fallait d’abord reconnaître que l’appellation de transhumance, donnée à l’origine aux déplacements des troupeaux de moutons, désigne aussi ceux des bovins, des équins, des caprins et même des abeilles aujourd’hui. Il était aussi nécessaire, devant l’infinité de variantes que connaissent ces circulations pastorales, de n’en exclure aucune et de reconnaître le caractère universel de cette famille de pratiques, même si chacune d’elles est partout revendiquée comme un marqueur de l’identité locale.

Si ces mouvements biannuels d’hommes et de bêtes résultent partout de la recherche de l’herbe selon l’altitude et les saisons, c’est cependant dans l’espace périméditerranéen que leur ancienneté est la plus lointaine. C’est là aussi qu’ils demeurent les plus fréquemment observés, quels que soient les pouvoirs et les religions en place, d’où la majorité de pays méditerranéens concernés par ce classement. D’autres pays, la Bulgarie, la Turquie, le Maroc, la Pologne, la Slovaquie, le Monténégro, le Portugal, la Serbie et l’Ukraine pourraient encore bénéficier de l’inscription. Ainsi peut être justifiée la reconnaissance de l’Unesco, par des raisons historiques, culturelles et patrimoniales. Nous allons voir qu’il y en a d’autres.

Chargement du troupeau, coussouls du Nouveau Carton, Réserve naturelle des coussouls de Crau, Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), juin 2024.

Dans l’espace français

Observons, avant d’y venir, que c’est d’abord entre les Pouilles et les Abruzzes, dans l’Antiquité romaine, puis dans la Péninsule ibérique, au Haut Moyen Âge, avec la puissante organisation de la Mesta, que la transhumance des troupeaux d’ovins connaît la plus grande importance. Et reconnaissons par la même occasion qu’il existe au moins deux formes de transhumance, celle que nous venons d’évoquer, qui s’organise à grande échelle, avec ses voies propres et ses juridictions, sous protection seigneuriale ou royale, et celle des petits troupeaux, familiaux ou communautaires, qui migrent sur de courtes distances. Nous nous limiterons ici à la première, celle qui, au moins depuis le Moyen Âge, met en jeu de la plaine à la montagne un réseau complexe de relations. Si ses acteurs ont changé au cours du temps, dans l’administration centrale, à travers les services vétérinaires notamment, chez les propriétaires d’herbages ou d’alpages (collectivités territoriales, espaces naturels protégés…), les organisations professionnelles d’élevage (Associations foncières pastorales, Groupements pastoraux…) et des transporteurs pour ne citer qu’eux, tous demeurent indispensables au fonctionnement de la transhumance.

Des éleveurs et des bergers continuent de la faire à pied là où la distance qui sépare le site d’hivernage du site d’estivage peut être franchie en une journée et là aussi où le passage des troupeaux ne gêne pas la circulation routière : aux piémonts des Pyrénées et du Massif central, en Corse et dans quelques secteurs des Alpes-de-Haute-Provence notamment. Mais force est de constater qu’elle ne concerne plus qu’une minorité de troupeaux. Si, pour les ovins, les chiffres manquent pour les Pyrénées, on estime à 20 000 l’effectif des troupeaux qui transhument du Languedoc aux Causses et aux Cévennes, à 40 000 celui des troupeaux corses et à 600 000 les ovins qui migrent chaque année de la basse Provence aux Alpes. Or la quasi-totalité de ces 600 000 ovins est maintenant acheminée en bétaillères. Dans cette Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, où la transhumance ovine demeure la plus active en France, les entreprises de transport, grâce auxquelles les troupeaux parviennent à destination en quelques heures, savent désormais répondre rapidement aux demandes et satisfaire aux conditions d’hygiène et de bien-être des animaux. Elles ont aussi permis d’estiver dans des alpages plus lointains et d’étendre jusqu’au Mont-Blanc la limite nord de l’aire alpine de la transhumance. Pour les éleveurs, alors que la période estivale assèche les pâturages de la plaine, cette pratique permet de disposer de ressources fourragères à moindre coût et de grande qualité.

Adrien Constant, transhumance à pied vers les Alpes, Ginasservis (Var), juin 2024.

Pourquoi fallait-il une Maison à la transhumance ?

Si les menaces qui pèsent sur la transhumance paraissent un peu moins graves aujourd’hui, tel n’était pas le cas dans les années 1970-90 où la régression que connaissait alors l’élevage pastoral (concurrence étrangère, chute des cours, faiblesse du revenu, épidémie de brucellose, manque d’organisation professionnelle…) entraînait celle de la transhumance et, avec elle, celle de tout un secteur de l’élevage pastoral. Simultanément, la multiplication des fêtes de la transhumance donnait à la pratique une nouvelle visibilité et permettait aux éleveurs et aux bergers d’y trouver la reconnaissance dont ils manquaient. Certains, du fait des participations qui leur étaient demandées pour paraître en public avec leurs troupeaux, intervenir dans des débats, participer à des émissions ou des tournages de film, se sont rendus compte de la nouvelle audience que leur donnait, sous des formes diverses, l’action culturelle.

Pierre-Yves Rudaz, amontagnage du troupeau, alpages de Mouriès, Colmars-les-Alpes (Alpes de Haute-Provence), juin 2023.

La naissance de la Maison de la transhumance

Concomitamment, l’intérêt croissant pour l’environnement et la mise en évidence du rôle qu’y joue l’élevage extensif pour en préserver l’équilibre, a fait aussi percevoir aux éleveurs et aux bergers qu’ils en étaient des acteurs essentiels. La défense de la transhumance apparaît dès lors devoir jouer sur ces deux dimensions à la fois, culturelle et environnementale. C’est ainsi qu’autour d’éleveurs et de bergers décidés à défendre leur pratique pastorale, avec ces nouveaux arguments, accompagnés d’experts de l’environnement et d’opérateurs culturels, qu’est née l’idée d’un Centre d’interprétation des cultures pastorales méditerranéennes puis, pour être mieux compris, d’une Maison de la transhumance. Encore fallait-il l’incarner pour pouvoir passer à l’action, ce qui fut fait en 1997, tandis qu’un éleveur solidement implanté dans la profession, René Tramier, en était élu président et que Patrick Fabre en prenait la direction à bras le corps.

Serge Barquant, gardiennage du troupeau, vallon du Lauzanier, Val d’Oronaye (Alpes-de-Haute-Provence), juillet 2023.

Des productions d’une grande diversité répondant à la recherche de la qualité

Les trois types de productions, fromagères, bouchères et lainières, selon lesquelles se répartit l’élevage transhumant sont si diverses et nombreuses qu’il est impossible de les décrire en quelques lignes.

S’agissant de la production de fromages d’estives et de leur affinage, nous nous contenterons d’observer que c’est grâce à la transhumance qu’ils sont apparus, en permettant la conservation des produits laitiers issus du pâturage estival des alpages. Ces productions dominent dans les Pyrénées, le Massif central, la Corse, les Alpes du nord et le Jura, témoignant d’une extraordinaire variété de savoir-faire et de saveurs liées au pâturage des flores d’altitude.

Tri de la laine lors du chantier de tonte, Mas de La Tapie, Aureille (Bouches-du-Rhône), mars 2019.

Mettre en valeur la qualité d’une viande ovine d’animaux transhumant

Dans l’espace de la Provence et des Alpes, c’est plutôt vers celle de la viande que se sont orientés les éleveurs transhumants. La race ovine qui s’y rencontre majoritairement, celle du mérinos d’Arles, fut pourtant créée pour obtenir des laines de meilleure qualité par le croisement de deux races particulièrement adaptées à la transhumance, celle du mérinos d’Espagne et de la brebis d’Arles. Même si la laine a cessé d’être une production lucrative dans les années 1950, les éleveurs ont préféré conserver le mérinos d’Arles et améliorer sa conformation, par infusion de races bouchères, pour produire des agneaux qui répondent aux exigences du marché. Mais soumis à des variations sensibles d’une année à l’autre, ce marché ne récompense pas toujours les éleveurs qui continuent pourtant, au travers de leurs organisations professionnelles, à améliorer leurs productions en termes de traçabilité, de démarcation, de signes officiels de qualité, et de vente directe. Ils attendent notamment beaucoup de la valorisation de l’agneau tardon qui, né au printemps, passe l’été en alpage. Une appellation pourrait alors reconnaître, avec l’AOP « Barèges-Gavarnie » qui ne concerne qu’une petite vallée des Pyrénées, la qualité d’une viande ovine issue de l’élevage transhumant.

La laine, celle des mérinos d’Arles notamment, est l’objet d’un regain d’intérêt depuis quelques années. De jeunes éleveurs en proposent la vente directe et s’organisent dans le cadre d’associations. Ces initiatives relèvent de l’idée de faire valoir des produits d’exception, issus des savoir-faire de la transhumance dans leurs dimensions culturelles et environnementales. La gamme de vêtements de randonnée en laine mérinos d’Arles, proposée dans le cadre de la création du GR®69 La Routo® mis en place et animé par la Maison de la transhumance, semble connaître un début prometteur.

Comme pour l’ensemble des éleveurs, la part qu’occupent les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) demeure cependant décisive pour les éleveurs transhumants. Elle est pourtant justifiée par d’autres types de productions que nous qualifierons ici d’induites.

Gardiennage en montagne, alpages du Camps des Fourches, Saint-Dalmas-le-Selvage (Alpes-Maritimes), Parc national du Mercantour, août 2017.

Des effets induits, environnementaux, culturels et sociétaux de grande importance

Attentifs à la préservation des potentialités pastorales des espaces qu’ils utilisent, éleveurs et bergers transhumants mettent en œuvre des pratiques extensives de pâturage qui ont très largement contribué à les façonner. Si quelques dérives ont pu être dénoncées dans le passé, celle du surpâturage notamment, leur rôle est aujourd’hui reconnu et leur présence recherchée dans la plupart des espaces naturels protégés, tels les parcs nationaux, les parcs naturels régionaux et même les réserves naturelles comme celle des Coussouls de Crau. Aucune autre pratique n’est susceptible d’entretenir à si faible coût de telles étendues, d’y maintenir une aussi riche biodiversité et, dans certains secteurs sensibles, de prévenir les risques d’incendie. Les espaces naturels à vocation pastorale, produits par le pâturage des troupeaux, occupent des superficies considérables dans le sud de la France. C’est entre autres le cas dans la forêt méditerranéenne des collines provençales ou de la steppe de Crau, jusqu’aux alpages des hautes vallées, en passant par les landes et les garrigues du moyen pays.

Un partenariat équilibré et constructif entre acteurs du pastoralisme et gestionnaires d’espaces naturels s’est ainsi mis en place, stimulé depuis les années 1990 par les Mesures agrienvironnementales. Comme dans tout l’espace méditerranéen où l’élevage pastoral transhumant est pratiqué, la question de l’eau est primordiale. Depuis une trentaine d’années, des points d’eau pour l’abreuvement des troupeaux, toujours plus nécessaires face au changement climatique, sont ainsi aménagés et entretenus, tels les captages et les conduites de l’eau vers les abreuvoirs, les impluvium ou citernes pastorales, alimentés par gravité. Dans le massif alpin, la tendance globale du réchauffement se traduit, depuis 1950, par une augmentation de deux degrés des températures moyennes annuelles. Cette élévation affecte particulièrement les alpages où les ressources en eau sont limitées. Leur affaiblissement a obligé les bergers à adapter les rythmes de gardiennage, à repenser les itinéraires et à modifier leurs habitudes dans les changements de quartiers. Un réseau mis en place en 2007, sur une trentaine d’alpages du massif alpin – « Alpages sentinelles », observatoire alpin du changement climatique et de ses impacts en alpages -permet d’accompagner les éleveurs et les bergers dans leur adaptation des conduites pastorales, en ajustant notamment les effectifs, les temps de présence et la répartition des animaux sur l’alpage.

Ces adaptations successives montrent avec quelle souplesse les éleveurs transhumants savent faire face aux changements. L’un des derniers en date, et non le moindre, celui de la tolérance de l’animal protégé qu’est le loup, est en passe, non sans souffrances ni séquelles traumatiques, d’être aussi surmonté. La présence du loup induit également l’utilisation de chiens de protection des troupeaux qui provoquent de nombreux conflits avec les autres usagers de l’espace. Des nombreuses actions de médiation, auxquelles participe activement la Maison de la transhumance, sont en cours afin de redonner un cadre apaisé à la fréquentation des espaces pastoraux.

La preuve est faite nous semble-t-il : induites ou directes, les productions de l’élevage transhumant ne cessent de correspondre aux besoins de la société. Pour peu qu’elle en soit consciente et prenne, via ses représentations politiques et ses décideurs, les dispositions nécessaires, elle est assurément une pratique d’avenir.

Pâturage du pare-feu de Patapan, Ramatuelle (Var), mai 2013.

Jean-Claude Duclos et Patrick Fabre

Biographies

Jean-Claude Duclos, conservateur en chef honoraire du patrimoine, est né à Marseille en 1947. Il entame sa carrière dans l’aménagement rural et la poursuit au Parc naturel régional de Camargue, de 1971 à 1981, puis au Musée dauphinois, à Grenoble qu’il dirige de 2000 à 2011. Concepteur de musées et d’expositions, il est l’auteur d’ouvrages et d’articles touchant à l’anthropologie du monde alpin, au pastoralisme et à la muséologie. Il est cofondateur de la Maison de la transhumance et membre de l’Académie d’Arles.

Jean-Claude Duclos (à gauche) et André Gouiran, Le Rove (Bouches-du-Rhône), mai 2013.

Patrick Fabre, né à Aix-en-Provence en 1964, ingénieur agricole, dirige actuellement la Maison de la transhumance (Salon-de-Provence). Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles, et concepteur de plusieurs expositions itinérantes et outils d’interprétation (sentiers de découverte, malles pédagogiques…) autour du métier de berger et de la transhumance. Il est à l’origine de la création du GR®69 La Routo®, qui relie sur plus de 540 km Arles à la vallée de la Stura (Piémont), empruntant les anciennes drailles de transhumance.

Patrick Fabre, Rencontre du Mérinos d’Arles, Arles (Bouches-du-Rhône), novembre 2021 (Photo Erick Baldassari).

Ouvrages de références

  • Pasteurs, paysages – pastoralisme en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Photographies de L. Roux, textes
    de J.C. Duclos et P. Fabre. Actes Sud/Maison de la transhumance, 2016.
  • La transhumance. Actualité d’une pratique millénaire. Duclos Jean-Claude. Éditions Le Dauphiné
    Libéré, collection Les Patrimoines, 2018
  • La transhumance de Marcel Coen. Coen Marcel (photos et texte), Coutancier Benoît, Duclos JeanClaude, Fabre Patrick (textes), Arnaud Bizalion Editeur, Maison de la transhumance, 2023.

Site: https://www.transhumance.org/

Image de Jean-Claude Duclos et Patrick Fabre

Jean-Claude Duclos et Patrick Fabre

Jean-Claude Duclos, conservateur en chef honoraire du patrimoine, est né à Marseille en 1947. Il entame sa carrière dans l'aménagement rural et la poursuit au Parc naturel régional de Camargue, de 1971 à 1981, puis au Musée dauphinois, à Grenoble qu'il dirige de 2000 à 2011. Concepteur de musées et d'expositions, il est l'auteur d'ouvrages et d'articles touchant à l'anthropologie du monde alpin, au pastoralisme et à la muséologie. Il est cofondateur de la Maison de la transhumance et membre de l'Académie d'Arles.

Patrick Fabre, né à Aix-en-Provence en 1964, ingénieur agricole, dirige actuellement la Maison de la transhumance (Salon-de-Provence). Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles, et concepteur de plusieurs expositions itinérantes et outils d’interprétation (sentiers de découverte, malles pédagogiques…) autour du métier de berger et de la transhumance. Il est à l’origine de la création du GR®69 La Routo®, qui relie sur plus de 540 km Arles à la vallée de la Stura (Piémont), empruntant les anciennes drailles de transhumance.

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